Pierre Denis
Pharmacien parisien
de son état, Pierre Denis était aussi secrétaire
général des Amis de l'Orgue (association fondée en
1927 par Béranger de Miramon Fitz-James et Norbert Dufourcq), musicien
averti et excellent organiste. On lui doit en outre de nombreux articles
parus dans la revue L'Orgue à partir de 1938 : La
musique d'orgue (Schoenberg), Les Aveugles et l'Ecole d'orgue française,
L'orgue de salon dans la région parisienne depuis un siècle,
L'orgue à l'Exposition internationale de Bruxelles en 1958, Cinquante
années au service de l'orgue français..., ainsi que toute
une série de biographies, sous le titre de Les organistes français
d'aujourd'hui : Fleury, Duruflé, Langlais, Souberbielle,
Roget, Messiean, Litaize, Paponaud, Boulnois, Grunenwald, Girod, Demessieux,
Falcinelli.... Véritable encyclopédie vivante pour tout ce
qui touche l'orgue, Pierre Denis avait eu le privilège de rencontrer
au cours de sa longue existence tous les grands maîtres du XXe siècle,
sur lesquels il connaissait mille détails. Comme organiste il avait
longtemps suppléé (1945-1975) son maître Jean Langlais
à Ste-Clotilde. Il était l'un de ses brillants élèves
particuliers. Fidèle disciple et son admirateur, Pierre Denis a beaucoup
contribué à mieux faire connaître l'oeuvre de Jean Langlais.
N'a-t-il pas notamment, afin de la sauver de l'oubli, recopié de
sa main sa Messe d'Escalquens op. 19, écrite en 1935 ?
Jean Langlais lui dédiera plus tard, en 1948, sa Suite française
op. 59 , pour orgue ( Bornemann). Le 15 octobre 1950 à Ste-Clotilde,
c'est Pierre Denis qui tenait le grand orgue, avec François Tricot
à l'orgue de choeur, lors de la première audition de la Messe
Solennelle op. 67 de Langlais (Schola Cantorum). A la fin de sa vie Pierre Denis, quitta Paris pour s'installer définitivemant à Maligny dans la maison de famille, rue Auxerroise . C'est le 26 janvier 2001 qu'il s'en est allé dans sa 91e année. Il repose auprés des siens dans le cimetière du village. |